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Ateliers

Atelier n° 26 (2013) Abidjan du 1 au 8 juin
L'Atelier Sud Ecriture n° 26 a réuni 5 auteurs de premier de fiction ainsi que 3 stagiaires observateurs ivoiriens ayant tous une expérience en écriture de scénario. Jacques Fieschi éminent scénariste français a dirigé les travaux, assisté par le Comité Pédagogique de Sud Ecriture Mmes Dora Bouchoucha, Lina Chaabane et Annie Djamal.
Jacques Fieschi

LES PROJETS :

"Jusqu'à la fin des temps " de Yasmine CHOUIKH (Algérie) "Un beau film où procession nuptiale succède à de longues processions funèbres. Un film bien mené où le désir de vivre prend le dessus sur l'envie de mourir.
Un film où quatre personnages ; deux hommes, ALI et JELLOUL ; deux femmes, JOHAR et NASSIMA, longtemps privés d'amour parce que pour les uns, beaucoup trop occupés à veiller les morts (Ali, Jelloul) et pour les autres, préoccupées par le remord (Johar) ; une sœur défunte sur laquelle l'on n'a pas veillé de son vivant aux funérailles de laquelle on n'a pas participé.
Il y a aussi le cas des désillusionnées de l'amour (Nassima) ; celles qui ont fuit un foyer et un homme violent.
Tous ceux là découvrent l'amour dans l'atmosphère et en un lieu insolite : La mort…Le cimetière."
Fidèle Kofi

"Agence Incognito " de Bakary SANON (Burkina Faso)
"On fabrique des armes pour le besoin de la guerre. On fabrique des préservatifs parce qu'on en a besoin pour la contraception, la protection ; la contraception et la protection, elles mêmes engendrées par un autre besoin qu'il faut combler, assouvir ; j'ai nommé le plaisir qui lui aussi nait d'un autre besoin, plus grand, plus vaste : Le bonheur.
« Je suis une femme, tu entends ? Pas une momie ! » hurle Jacqueline à la face de Konombo, son époux beaucoup plus préoccupé par la recherche de son bonheur à lui, celui de devenir Ministre.
« N'ai-je donc pas le droit d'être heureuse ? »Crie-t-elle à nouveau, le souffle court, haletant, dans la pagaille du corps aux désirs non apaisés.
Alors, doit-on damner celui auprès de qui toutes ces âmes enflammées des passions dissimulées par crainte du dieu inquisiteur, morale amorale, immorale, viennent trouver réconfort ?
Saint Stanislas, cœur débordant de générosité, esprit fertile, être prolixe dans la création d'alibis, de juteux mensonges à même de consolider le couple et de permettre au conjoint, en toute tranquillité, d'aller voir ailleurs.
Au nom et par la lumière de Saint Stanislas, paix et amour sur tous les foyers de la terre ; bien sûr si tout cela se passe INCOGNITO."
Fidèle Kofi

"L'œil du cyclone " de Sékou TRAORE (Burkina Faso) Un gamin arraché à l'affection des siens… Une gamine choyée dans une famille semi bourgeoise… Un adolescent, machine à tuer… Une adolescente studieuse, élevée dans les meilleures écoles… Un colonel dans les rangs d'une rébellion sanguinaire. Une vierge avocate à la cour : La belle et la bête.
Auraient-ils pu se rencontrer si le destin n'avait pas voulu faire de l'un l'accusé bouc émissaire et de l'autre l'avocat défenseur du diable ?
Tout au long du récit, nous sommes hantés par cette question insidieuse qui nous revient : Vont-ils enfin passer à l'acte ? Ce désir profond mais naturel qui ne trouve pas son accomplissement sensuel, se satisfait piteusement, par l'acte d'assassinat de la vierge par la bête. L'animal a tué et dévoré.
Les deux corps, auraient fusionné ; sueur, salive, sang… chair tendue frayant dans les pétales calcinés, sève d'argent éclaboussant les barreaux…Que l'épilogue n'aurait pas été si funeste.
L'acte de chair n'est il pas une autre façon de consommer, de s'approprier une autre âme,…une autre vie ? Dans un sens comme dans l'autre, la machine faite pour tuer, aurait prélevé le tribut féminin.
BLACKSHOUAM prend à EMMA par la mort ce qu'il n'a pu lui prendre par la jouissance.
Fidèle Kofi

"Sans regrets" de Jacques TRABI (Côte d'Ivoire) "L'auteur nous plonge comme il plonge GASTON BOTTI, JUSTINE, CERCUEIL et les autres dans la fange de la compromission, de la souillure utile qui mène tambour battant vers la réussite sociale.
C'est sans regret que Gaston s'embarque dans ce cul- de- sac, cette voie sans issue qu'est la bande à Cercueil, la bande aux mille braquages.
FAUSTIN, longtemps frustré parce plusieurs fois refusé au concours d'entrée de l'Ecole de Police, jouit enfin de ce qu'il appelle le droit à la justice, parce que sa sœur cadette, JUSTINE, précocement mature et sans regret, a accepté de jouir, peut être faussement, mais jouir quand même dans les bras du tout puissant Commissaire. La conclusion d'un tel enchevêtrement de personnages liés par le désir de la réussite est là à nos yeux : Pour sortir la tête de l'eau, il faut payer le prix, qu'importe la manière.
La sueur et le sang ; c'est le cas de Cercueil et de sa bande. La double vie, l'éternel stress, la conscience qu'on essaie vainement de taire ; on parle ici de Gaston. Le corps jeune et frais livré aux caresses et assauts bestiaux d'un commissaire « affamé » ; pour revenir à Justine.
La morale fout le camp. On veut, on doit sortir de la gadoue. La fin justifie les moyens. Donc, pas de regret."
Fidèle Kofi
"Les arbres meurent aussi" de Rabih EL-AMINE (Liban) "Une œuvre qui nous plonge dans un univers liquide, froid, angoissant, méfiant…Silence profond. Le film est froid autant que ce cadavre que l'on trimbale dans un coffre, froid autant que la glace dont on le recouvre, le tout ponctué par les rares sursauts de vie incarnés par des personnages à la Samuel Becket qui vivent sans vivre, ombres errantes dans le labyrinthe d'un aller retour sans saveur dans le passé et le présent.
On navigue à vue à travers un univers opaque fait d'incessants brouillards, voiles, averses…Dans l'humidité qui pourrit, les arbres qui pleurent, la citerne de la guerre qui noie.
Et « En attendant Godot », « regarde autour de toi, il n y a rien…Il n y a rien…Juste le silence de la peur…Chaque jour est une attente qui ne se termine pas…Une vie qui ne débute pas…Une vie qui ne se termine pas. »"
Fidèle Kofi

LES STAGIAIRES OBSERVATEURS
Fidele KOFI (Côte d'Ivoire)
Hilaire PEPE (Côte d'Ivoire)
Joel GBAHE (Côte d'Ivoire)